samedi 21 mars 2020

Retour à la maison

Jeudi 19 mars
Dernière étape de cette mission interrompue. Cette fin s'est plutôt bien passée si on tient compte de la complexité des enchaînements nécessaires pour que ce retour soit rapide et le moins éprouvant possible. On a quitté le centre de Tana vers 10 h après avoir rencontré notre copain Bosco qui a tenu à venir nous saluer avant notre départ bien qu'on ait annulé notre escapade avec lui prévue en fin de séjour. Nous étions très émus, pour lui comme pour l'ensemble du secteur touristique c'est la fin de la saison (dans le monde entier aussi d'ailleurs). Il se demandait ce qu'il allait pouvoir faire pour gagner sa vie. On se quitte les larmes aux yeux en se donnant rendez-vous dans un an. Son inquiétude était palpable aussi à propos du virus et le départ de tous ne faisait que confirmer ses craintes. Les hôtels sont déjà quasi vides, le patron du Shanghai nous a dit au petit déjeuner qu'il allait tout faire pour conserver son personnel mais que cela allait être très dur.
Nous prenons un taxi (une 309 Peugeot) piloté par un jeune chauffeur sympa qui nous va nous emmener à l'aéroport, c'était la bonne heure pour traverser la ville, il n'y a que très peu d’embouteillages. Nous prenons la route "chinoise" qui contourne une partie des quartiers les plus embouteillés. Il y a beaucoup d'eau qui stagne sur les champs et menace aussi les maisons. Le ciel est gris, triste lui aussi.
A l'aéroport il y a beaucoup de monde et beaucoup d'avions en partance. Les vols s'arrêtent ce soir à minuit. Là très peu de protection, les gens sont les uns sur les autres. Nous attendons le début d'enregistrement de notre vol avant d'aller attendre l'heure du départ dans la salle d'embarquement... le départ de l'avion est prévu vers 16h vers le Kenya.

Voici le début de ce retour en images :
Sur le comptoir du Shanghai un maneki-neko (chat porte bonheur) nous souhaite bon voyage

Dans ce quartier il y a aussi une incroyable misère.

Alors fleurissent de petits boulots

Il reste encore plein de 4L, 2CV, R5 etc qui font le taxi

Bus de ville bon marché

Les rizières inondées au bord de la route "chinoise"

Cette route passe au large de Tana

Nous voilà à pied d'oeuvre 

Dehors malgré la foule ce martin triste cherche des insectes sans se soucier de l'agitation ambiante

Il y a foule devant et dans l'aérogare

L'argent n'a pas d'odeur et le caissier attend le chaland qui a déserté son officine.

Quelques personnes sortent masqué

et d'autres bien chapeautées

Sont où les distances barrières ?

Partout ça pianote, ça rassure...

En freetax le commerce continue !

Tuer le temps et l'ennui

Les fouilles des bagages à main sont rapides et succinctes

Chapeaux mesdames !

On passe sur le tarmac

Curiosité : il y a deux escaliers pour embarquer, c'est bien rapide.

Vu du ciel on voit bien les effets des dernières pluies torrentielles.

Arrivée de nuit à Nairobi

Pas de salle de transfert particulière, là aussi de nombreux passagers tentent de rentrer chez eux.

Il y a quatre heures à patienter
Certains ont des manières particulières pour attendre

Depuis la salle d'attente on a une belle vue sur les pistes.

Là encore aucun respect des distances barrières...

Alors je me rapproche des vitres pour observer les mouvements sur le tarmac



Blandine a mis son joli masque canard, au cas où... ça servirait à quelque chose. Nous embarquons vers Paris.

Alors là, contraste, à Roissy tout est vide partout. Stupéfiant !


Je fais des images étonnantes. Il est 7 h du matin et juste quelques égarés en attente d'un départ...



Je mets mon masque aussi avant de monter dans le Roissy Val pour aller récupérer les valises.

Le vide et tout fonctionne quand même comme dans un mauvais film de science fiction


Aucune attente à la vérification des passeports

Nous prenons le RER B. Inimaginable qu'il soit si vide un vendredi matin à 8h d'habitude quasi impraticable avec des bagages.  C'est gratuit.

Quelques touristes de retour descendent gare du Nord

Vide elle aussi

Nous on descendra à Denfert Rochereau

Le métro aussi est vide et gratuit

Par contre avec tous les escliers, 3 grosses valises c'est pas commode

On ne se bouscule pas du tout, même si les rares passagers se regardent de travers

Dans les couloirs quelques jeunes nous proposent de nous porter les valises dans les escaliers. Sympas.

Nous voilà à Montparnasse, il y a un train à 9h23, dans une demi heure, le timing le plus optimiste possible.

Il y a un peu de monde avec des valises, mais les gens se tiennent à distance

Pas de contrôleur, le train quasi fantôme file vers Nantes...

En gare d'Angers il n'y a personne non plus.

Nous prenons un taxi pour aller chercher notre voiture chez Elise avant de rentrer chez nous par des routes de campagne. On croise quelques rares voitures.

On ouvre les valises. La chatte blanche arrive très vite et se couche au milieu des vêtements. En voilà une qui est bien contente que la mission soit interrompue !